Biographie
Né le 24 février 1978 et diplômé en 2003 de la faculté des beaux-arts de l’université de Madrid, Carlos Abert collectionne depuis de nombreuses années les premiers prix et médailles d’or dans sa discipline, aussi bien dans le cadre de compétitions nationales qu’internationales.
Tradition espagnole de forgerons oblige, Carlos Albert sculpte le fer forgé et l’acier. Il maîtrise le processus complet, de la conception à la réalisation. Il exécute ses pièces de ses propres mains en utilisant marteaux, enclumes, barres de pivotement, soudure, découpe au plasma, …
Carlos Albert est de la trempe des grands sculpteurs espagnols : Edouardo Chillida et Martin Chirino, avec lequel il a d’ailleurs eu l’occasion de collaborer.
Artiste complet, ses dessins originaux, ses collages et bas-reliefs témoignent d’une recherche et d’une remise en question permanente.
« Albert is synonymous with sculpture. His iron pieces become arms that attempt to grasp space and silence. Hands, appendages that encircle the air drawing a web of clear structures that articulate an expressive, transparent language. He treats iron, in the mineral corporeality of his dreams, in the same way as paper, where he traces feelings with an unmistakable ritual of signs. An irrepressible embrace that fils the area that it shapes with warmth. »
(Tomàs Paredes, Président de l’association espagnole des critiques d’art, AICA Spain).
Partant de la matière à l’état brut, le fer et l’acier sont pliés, tordus, découpés et soumis entièrement à la force créatrice du sculpteur qui les (dés)articule.
Pour les sculptures monumentales, les tôles d’acier s’assemblent à la perfection, conférant à des pièces complexes une incroyable simplicité formelle.
Autant que la matière, le vide est une composante essentielle du travail de Carlos Albert.
L’équilibre atteint, il se dégage de ses œuvres une certaine brutalité adoucie par le soin apporté aux finitions, à la patine et aux laquages.
Les sculptures de Carlos Albert s’approprient l’espace et en transcendent le vide. Elles sont denses et aérées.
Les titres qu’il leur donne évoquent les endroits qu’il a appréciés (une ville, un ruisseau,…) et qui auront croisé son chemin.
Certaines sculptures monumentales ont intégré les espaces publics et villes d’Espagne, comme la très belle « Puerta de la Tolerancia » (2005) à l’entrée de La Parla à Madrid.
En 2007, Carlos Albert a pour mission d’ériger un monument à la mémoire des victimes des attentats face à la gare Santa Eugenia de Madrid (« Illusion Truncada »).
C’est aussi en 2007 qu’apparaissent les premiers bas-reliefs, pièces plus architecturées, desquels se dégagent une forte impression de sérénité, de zénitude.
Outre les sculptures et bas-reliefs, l’œuvre est complétée par des collages et des dessins, d’abord en noir et blanc, non sans évoquer Pierre Soulages, un de ses peintres favoris, puis plus structurés. Pour chaque collage, Carlos Albert cherche un parfait équilibre dans la composition. Les matériaux utilisés évoluent : morceaux de ses propres dessins, écorces de bois, tissus…
Dans ses œuvres récentes, Carlos Albert a intoduit la couleur. Selon lui, associée aux éléments essentiels de la sculpture, elle renforce la beauté et l’expressivité de l’œuvre.
Plusieurs sculptures monumentales ont intégré les espaces publics des villes d’Espagne, au terme de concours remportés par l’artiste. Ses récentes sélections pour des créations à destination muséale au Vietnam, à La Havane et à Miami confirment son ascencion sur la scène internationale.